CONTES de Noël

 

A

B

C

D

E

 

A    Le quatuor de Noël


Il y a très longtemps, en 1935 plus précisément, vivaient en Russie deux jeunes orphelins appelés Zoé et Lucas.

Zoé était blonde avec de magnifiques yeux clairs. Quant à Lucas, il était très maigre et d’une timidité maladive. Tous deux passaient leur vie dans la rue où ils produisaient des pièces de théâtre pour survivre à leur misère.   

Un beau jour, pendant que Zoé et Lucas jouaient une pièce de théâtre « Boulka et Milton », deux autres enfants, de la même taille, s’approchèrent et se présentèrent à eux :
« - Je m’appelle Anna, dit la petite fille, et je chante magnifiquement !
-Je suis Alexandre Ivanoski, son frère ; nous avons perdu nos parents qui ont été envoyés en Sibérie.
- Comme les nôtres ! s’exclama Zoé ».
Les enfants décidèrent de rester ensemble. Ils préparèrent une nouvelle pièce de théâtre.
Le jour de la première représentation, il se passa quelque chose d'étrange…

Le spectacle terminé, les enfants reçurent la visite d'une jeune fille très belle et mystérieuse. Elle était vêtue d' une robe blanche et d'un manteau blanc comme la neige.

Sur sa tête, brillait une couronne dorée.

C'était la Reine des Neiges.

Elle avait des pouvoirs magiques et venait apprendre aux enfants que leurs parents étaient vivants. Une grande émotion envahit les enfants.

La Reine des neiges dit:

<< - Je peux vous aider à rejoindre vos parents en Sibérie.

     - Mais, comment pourrait-on faire ?  La Sibérie, c'est très loin!

     - Je vais vous donner un compagnon qui va vous montrer le chemin. Mais vous devrez subir des épreuves.

     - Comment ferons- nous?

     - Il vous faudra vous servir de vos talents d'artistes.

     - Qui va nous aider ?

     - C'est un petit renard des neiges dont la fourrure devient blanche en hiver. Il a le pouvoir de prendre la forme d'une toque de fourrure qui vous rendra invisible quand vous en aurez besoin.

Il s'appelle Vladimir. >>

La Reine des neiges leur remit une bourse remplie de pièces d’or.
Ils prirent le train et deux semaines plus tard, ils arrivèrent à la ville de Tomsk.
Ils louèrent un traîneau avec six chiens et un guide et se mirent en route.

Tout à coup, le guide arrêta le traîneau alors qu’ils se trouvaient dans une plaine désertique de Sibérie où seul le vent se faisait entendre. Ils descendirent, surpris de cet arrêt et découvrirent avec stupéfaction un grand mur de verre qui se dressait devant eux.
-« Ce doit être notre première épreuve remarqua Lucas.
- Comment allons nous passer cet obstacle ? S’inquiéta sa sœur Zoé.
Ils réfléchirent quelques instants.
Alexandre se mit à sourire en déclarant :
- Souvenez-vous ce que nous a dit la Reine des neiges, il faut se servir de nos talents d’artistes et je pense que toi seule, petite sœur, tu peux briser ce mur.
Anna le regarda sans comprendre.
- Mais que dis-tu ? Comment veux-tu que je brise ce mur ?
- En chantant tout simplement ! Ta voix est tellement belle et pure qu’aucun cristal n’y résiste.

Anna se plaça devant l’obstacle et chanta. Le mur se fissura et quelques secondes après explosa en mille éclats de verre.
- Bravo ! Tu as réussi ! S’écrièrent les enfants.

Ils remontèrent dans le traîneau et reprirent la route. Ils arrivèrent à la tombée de la nuit près du camp de prisonniers dans lequel se trouvaient leurs parents.
Leur joie devenait de plus en plus grande à l’idée de les retrouver bientôt mais leur inquiétude aussi.
- Il y a des soldats partout. Comment allons-nous faire pour entrer dans le camp ? demanda Zoé
C’est alors que le petit renard vint se blottir dans ses bras. Aussitôt, Zoé, au contact de l’animal, disparut.
- Mais oui ! s’écria Alexandre, servons-nous de Vladimir. S’il nous rend invisible, nous pourrons nous introduire dans le camp.
Ils entendirent alors un camion qui arrivait près du camp.
- Ce camion va nous être utile dit Lucas. Vite Vladimir ! Fais nous disparaître.
Vladimir sauta dans les bras des deux garçons et d’Anna. Les quatre enfants, devenus invisibles, sautèrent à l’arrière du camion au moment où les portes du camp s’ouvraient.
Ils se retrouvèrent quelques minutes après dans la cour où il y avait des centaines de soldats.
Zoé et Anna frissonnèrent d’effroi mais se rappelèrent vite que personne ne pouvait les voir.
Ils se dirigèrent vers les cachots et trouvèrent rapidement leurs parents. 

 

Quand les parents virent leurs enfants, ils pleurèrent de joie.
-Comment avez-vous réussi à pénétrer dans le camp avec tous ces soldats ? demandèrent-ils .
-Vladimir, ce renard, nous a été d’une grande aide, répondit Anna. Partons avant qu’un garde ne nous repère.

Au moment où les gardiens effectuèrent la relève, les enfants volèrent les clefs, ouvrirent les portes et libérèrent leurs parents.
Ils sortirent du cachot.
Par chance, un camion quittait le camp. Vladimir et les deux familles grimpèrent à l’arrière du véhicule.
Alexandre chuchota à l’oreille de Vladimir : « Saute sur le conducteur pour lui faire peur ! »
Le renard s’exécuta. Le conducteur freina brusquement. Le camion stoppa et les passagers clandestins s’enfuirent à toutes jambes.
Arrivés chez eux, les enfants décidèrent d’offrir le jour de Noël un spectacle à leurs parents.

Tous vécurent heureux jusqu’à la fin de leur vie…

Fin

 

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B    La promenade de nuit


Un jour en  pleine nuit, William et Lucas partirent faire une promenade. Ils traversèrent une forêt sombre. On y entendait les craquements de branches et la nuit des choses étranges. Cette forêt était envahie par les ronces.

Soudain un elfe apparut. Il était tout petit avec de petites ailes et de longues oreilles pointues. Son visage était ridé. On distinguait de petits yeux verts. Il portait une chemise rouge toute déchirée. Il était armé d’un arc. Un sac rempli de poudre  pendait à sa taille. Cet elfe zigzaguait de gauche à droite et de bas en haut.

William et Lucas le poursuivirent. La bestiole se retourna et leur lança de la poussière dans les yeux. Les deux enfants se retrouvèrent dans le village d’Elfeville…

Ils entrèrent alors dans le village où ils virent plein de petites maisons en forme de champignons rouges et verts à pois dorés qui volaient dans les airs. A proximité de là, il y avait une grande usine flanquée de 25 cheminées d’où sortaient des parfums de praline, de guimauve, de barbe à papa et de chocolat fondant.
A travers les fenêtres, on apercevait des elfes en train de fabriquer et d’emballer de mystérieux cadeaux.

Pour se reposer, les deux enfants sont invités par un elfe.
Ils
  trouvent que leur chambre est bizarre : Les lits sont en praline, la couverture en mousse de chocolat et les volets en guimauve.
Le lendemain, en ouvrant les volets, ils aperçoivent les elfes en train de voleter partout. Lucas et Williams se rendent en courant à l’usine.
-« Que se passe-t-il ? demandent les deux enfants aux elfes.
-
 Tous les cadeaux ont été dérobés ! La fabrique est détruite !
-
 Qui a accompli ces actes odieux ?
-
 C’est le père Noël à la barbe verte !
-
 Il était entouré de gobelins donc les vingt  yeux toujours en mouvement sont rouges et méchants !
-
 Mais nous sommes la veille de Noël !

A ce moment–là un elfe essoufflé crie :

- Les gobelins ! Les gobelins !

- Ils sont encore là bas !

- Alors, poursuivons-les ! s’exclament nos deux héros.

- Comment va-t-on faire? dirent les elfes en chœur.
- Nous allons leur tendre un piège, dit Lucas.
- On va se servir des bonbons que vous fabriquez, dit William.

Ils exposèrent leur plan.
Il suffisait d'utiliser du hubba bubba pour les prendre au lasso, un rouleau de réglisse pour les attacher.

Ensuite, avec des carambars atomiques ils les feraient parler.

Ainsi, ils pourraient récupérer les cadeaux.

Quant au Père Noël à la barbe verte, il faudrait le gaver de fraises tagada pour que sa barbe vire au rouge.

- Oh oui ! On mangera de la barbe à Papa Noël ! Peut-être cela le rendra-t-il gentil ?

- Mettons votre plan à exécution !
Ils allèrent jusqu'au village des gobelins en se cachant.
Là, il fallait les capturer. Ils décidèrent de les aveugler avec de la poudre de baby-pop.
Puis, ils passèrent au plan prévu.

 Ils arrivèrent dans la forêt. Tous les elfes avaient un hubba bulba dans la main. Dans leur poche, ils avaient un carambar atomique et un rouleau de réglisse. Le chef des elfes portait pleins de fraises tagada. Tout se passa comme prévu.

Les elfes jetèrent un carambar atomique et demandèrent aux gobelins :
-« qui a les cadeaux ?
- c’est…c’est le Père à la barbe verte…. et maintenant rouge car vous lui avait lancé les fraises tagada , dit un gobelin effrayé.

Le Père Noël sortit de sa maison et trouva un hubba bulba par terre. Il le lança  au cou du chef des elfes et l’étrangla.

Un elfe dit :
- le chef est mort !!!

Le combat fut arrêté.

Tout le monde était triste mais aussi heureux
car ils purent distribuer les cadeaux aux enfants.

Fin

 

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C    Le Père Noël revient au village perdu


Autrefois, dans un petit village perdu de montagne, isolé au milieu d’une forêt, vivaient de tristes villageois. Ils avaient oublié depuis bien longtemps la fête de Noël et aussi toutes les autres fêtes.

Un jour de décembre, trois enfants du village qui se promenaient, rencontrèrent un très vieux sapin mélancolique et sans éclat.

Ils aperçurent une lueur blanche autour du sapin. Ils s’en approchèrent. Les trois enfants discutèrent avec le sapin.
- Pourquoi pleures-tu ?
Le sapin répondit :
- Parce que je suis triste de ne plus fêter Noël. J’aimais bien quand les villageois me décoraient. Mais maintenant qu’ils ne fêtent plus Noël, ils ne me décorent plus. Le Père Noël a quitté ce village et il a même oublié ce village.
- Noël ! Mais qu’est-ce que c’est ? s’exclama la petite fille. C’était la plus jeune.
Le vieux sapin leur demanda :
- Allez me chercher un livre dans l’ancien lycée du village. Ce livre est vert, rouge et doré. Vous le trouverez dans le septième rayon de la bibliothèque.

Les enfants retournèrent au village chercher ce livre.

Ils trouvèrent le livre et l’apportèrent au vieux sapin.

Le sapin ouvrit le livre vert, rouge et doré ; soudain, les trois enfants furent aspirés à l’intérieur. Ils se retrouvèrent face au Père Noël, aux rennes, aux lutins et… au Père Fouettard qui les avait gardés prisonniers dans son histoire depuis des années.

Le Père Noël s’approcha discrètement des enfants et leur chuchota : « Il faut retrouver mon traîneau pour s’évader du livre et revenir au village perdu ! »

 Les trois enfants essayèrent de sortir de la prison en quatrième vitesse par la chatière Fouettard. Arrivés dehors, Elsa, William, Wilfried furent  poursuivis par les cats-Fouettards.
D’un seul coup, des chasse–neige apparurent et ils sautèrent dessus.
Ils envoyèrent de la neige à la figure des cats-Fouettard.

Une fois entrés dans la forêt magique, les enfants entendirent :
-Au secours ! Je
  suis là. Hou ! Hou ! Par ici ! Vous êtes aveugles ou quoi ?
Elsa, Wilfried et William, répondirent en chœur :
-Vous êtes le traîneau ?
-Mais bien sûr qu’est ce que vous croyez ?
Les enfants allèrent vers un gros chêne.
-Ouille, Aïe !!! Otez vos gros pieds de mon postérieur !
-Mais où êtes vous ? S’exclama William.
-Je suis sous vos pieds, bande de petits fripons, répondit le traîneau.
Mais il y a de la terre sous nos pieds, dit
  Wilfried.
-La plaisanterie est finie. Allez me chercher une scie et frottez un champignon visqueux dessus.

Ils revinrent avec tout ce qu’il fallait. Les enfants firent apparaître le traîneau et retournèrent à la prison pour délivrer le père Noël et les rennes.

Comment sortir maintenant ?
Les enfants se rappelèrent que le vieux sapin leur avait parlé d'une formule magique qui se trouvait dans le sommaire du livre vert , rouge et doré .
Là, ils purent lire ces mots :
" Livre , ouvre-toi, emmène-moi tout droit, sans lever le petit doigt !"
Montés sur le traîneau, ils furent transportés au pied du sapin.
C'est ainsi que revint Noël dans ce village perdu.

Depuis, les enfants sont heureux, leurs yeux brillent
et le vieux sapin scintille de bonheur.

Fin

 

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D    Un Noël agité


Ce jour-là, au pays du Père Noël, c’était le moment, tant attendu par tous les enfants du monde, de préparer la distribution des cadeaux. Soudain, Lutin futé chargé d’inspecter toutes les cheminées arriva affolé chez Père Noël. Il lui dit : "Je viens de voir Père Fouettard qui bouche toutes les cheminées avec du charbon !"
Tout de suite le Père Noël convoqua tous les lutins pour une réunion extraordinaire.

Lutin Bosseur, responsable de l’atelier de fabrication arriva accompagné de Lutin Grosse Tête, créateur de jouets. Ils étaient suivis de Lutin Artisan et de Lutin Facteur. Lutin Rocky était arrivé et discutait de la situation avec Lutin Futé.
Le Père Noël prit la parole :
- Le Père Fouettard a encore frappé ! La situation est grave ! Dans quelques heures, je dois distribuer les cadeaux aux enfants et ce criminel est en train de boucher toutes les cheminées. Il faut agir vite !Mes amis que pouvons-nous faire ?
Lutin Bosseur dit :
-  J’ai un cousin maçon qui pourrait reconstruire des cheminées sur toutes les maisons….
-  Mais tu es fou ! s’exclama Lutin Grosse Tête, il lui faudrait des semaines pour faire ce travail !
-  Je pourrais briser tout le charbon avec mes poings, proposa Lutin Boxeur d’une voix forte et grave.
Mais tous s’écrièrent :
- Nous n’avons plus le temps !
- Mais oui ! Le temps ! C’est cela qu’il nous faut trouver ! Le temps ! s’écria Lutin Facteur. Comment trouver le temps ?
- Et si on construisait une machine à remonter le temps ? demanda Père Noël.
- Comment peut-on fabriquer une telle machine ? interrogea Lutin Rocky.
- Je me souviens, expliqua Lutin Artisan que lorsque j’étais à l’école de Lutingénieur, j’avais construit un prototype de machine à remonter le temps. Elle doit encore se trouver dans mon grenier.
-Génial ! s’écrièrent Lutin Futé, Père Noël et tous les lutins.
Lutin Grosse tête était resté pensif au bout de la table.
- Mais à quoi va bien pouvoir servir cette machine ?
Père Noël expliqua :
- Nous ne pouvons pas refaire l’histoire. Nous savons que le Père Fouettard va remplir les cheminées avec du charbon. Il nous faut intervenir avant pour qu’elles ne se bouchent pas.

Un silence pesant se fit dans la salle de réunion.Chacun réfléchissait. On pouvait entendre un moutin voler. La neige commençait à recouvrir les toits. Au loin des volets claquaient et une porte grinçait. Le vent, que l’on imaginait glacial, soufflait de plus en plus fort.

-UN TRAMPOLINE !!!!!! line……line…..line.
Tous regardèrent Lutin Futé éberlués.

 Mais pourquoi un trampoline? interrogea Lutin Grosse tête. ça ne servira à rien. Je préfère l’idée de Lutin Artisan.

       - Mais si ! On pourrait utiliser le trampoline pour atteindre les cheminées et retirer le charbon qui les encombre, répondit Lutin Futé.

       - Nous sommes pressés, nous n’avons plus assez de temps ! rétorqua le Père Noël.
Les lutins échangèrent leurs idées, le ton monta et le chahut s’installa. Finalement, les lutins se mirent d’accord pour que Lutin Artisan aille chercher son prototype.

    Quand il arriva dans son grenier, le prototype n’était plus à sa place. Lutin Artisan fouilla dans tous les recoins mais ne le trouva pas.
Il retourna dans la salle de réunion et s’exclama :
-   On a volé ma machine !
-
   Je soupçonne le Père Fouettard d’avoir dérobé ton prototype, dit le Père Noël.

 
Une heure s’était écoulée depuis que l’on avait appris la disparition de la machine à remonter le temps. Le Père Noël et les lutins devenaient fous.
- « Que faire ? » disait l’un.
-
 « Je ne sais pas » répondait l’autre.
Soudain le Père Noël cria :
- « SILENCE ! Si c’était le Père Fouettard le coupable, il aurait déjà activé la machine et on se trouverait soit dans le passé, soit dans le futur. »
Lutin artisan ajouta :
-
 « Oui, peut-être, mais lorsque la machine remonte le temps, personne ne s’en rend compte, à part… celui qui l’active. »
- « Finalement c’est peut-être l’un d’entre nous ! » répliqua Lutin Rocky, sans mâcher ses mots.

Le Père Noël et les lutins décidèrent à l’unanimité de renvoyer Lutin Artisan fabriquer un nouveau prototype de cette machine à remonter le temps. Ils ne voyaient que cette solution.
La décision était prise, il fallait maintenant que Lutin Artisan s’empresse de construire la machine. Il s’isola dans son atelier. En y entrant, il comprit que le temps n’avait pas été modifié. En effet, la télécommande qui activait la machine à remonter le temps était toujours là, sur son établi en désordre. Il était rassuré, ce qui prenait le plus de temps dans la fabrication, c’était l’électronique. Fabriquer une autre télécommande aurait demandé trop de temps. Lutin Artisan se réjouit de cette découverte et se hâta.
Alors qu’il s’activait à la tâche, tout à coup, une personne de sa taille, couverte d’une cagoule rouge brisa la fenêtre et entra dans l’atelier. Ce mystérieux personnage se jeta sur la télécommande. Lutin Artisan prit peur, et se mit à appeler à l’aide :
-
 « Au secours ! Au secours ! »
Les lutins et le Père Noël qui n’étaient pas loin de là, entendirent ses appels et se précipitèrent à son secours. Lutin Artisan était perché sur le dos du cambrioleur qui tentait de se débarrasser de cette charge, en vain.
- « Je ne te lâcherai pas ! » criait-il lorsque les Lutins et le Père Noël entrèrent dans l’atelier.
Les Lutins n’eurent pas beaucoup de difficultés à maîtriser ce petit homme cagoulé. Ils le plaquèrent au sol en le maintenant bien fermement. Le Père Noël se pencha alors sur lui et lui ôta la cagoule rouge.
Ce fut la stupéfaction, lorsqu’ils découvrirent le visage familier de Lutin Futé.
-
 « Mais, qu’est-ce que cela veut dire ? »
-
 « A quoi joues-tu ? Nous n’avons plus le temps !»
Le Père Noël osa :
-
 « Pourquoi as-tu voulu nous nuire ? »

Lutin Futé, semblait regretter son acte, il haussa les épaules et répondit dans une voix à peine audible :
-
 « Je voulais juste que vous trouviez mon idée intelligente… C’était une bonne idée le trampoline… Alors, je me suis vengé, pendant vous discutiez pour savoir si Lutin Artisan devait aller chercher son prototype, je me suis enfui, personne ne m’a vu. Je suis allé dans le grenier de Lutin Artisan juste avant qu’il n’arrive et j’ai pris la machine, je l’ai emmenée chez moi parce que personne n’était d’accord avec mon idée ! »

 

Ils partirent en 4ème vitesse vers la maison de lutin Fûté.
Ils ramenèrent la machine dans la salle de réunion.
Tous les lutins se ruèrent dans le prototype. Ils arrivèrent au moment où le Père Fouettard allait commencer à boucher les cheminées. Par chance, ils avaient trouvé un filet de pêche oublié par lutin Artisan.

Ils le lancèrent sur le Père Fouettard et ne lui laissèrent aucune chance de s’échapper.

Ils l’envoyèrent dans les oubliettes de Noël pour le restant de ses jours.

Père Noël amena les cadeaux aux petits enfants
qui se réveillèrent avec leurs jouets devant le sapin,
comme d’habitude.

Fin

 

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E    Le monstre et le petit garçon


Il était une fois un monstre des cavernes qui terrorisait la ville de San Francisco. Ce monstre ignoble  était obèse, tout rouge , avec quatre yeux globuleux et jaunes, deux bouches aux dents pointues et cariées et une queue longue et tranchante.
Pourtant il n’était pas méchant car il
  ne mangeait  que des gâteaux au chocolat . Le maire de San Francisco lança un appel pour se débarrasser du monstre. Un petit garçon répondit à son appel.

Il s'appelait James, c'était le fils d'un pâtissier et il  était connu pour son intelligence et sa   débrouillardise. Pour ses dix ans, il était plutôt grand et musclé. Derrière ses lunettes, ses yeux de myope lui donnaient un air timide et gentil. Il était gai et souriant.
James savait bien que le monstre n'était pas méchant car il l'avait surpris à plusieurs reprises en train de prendre les gâteaux que son papa n'avait pas vendus.
Il décida de prouver à tous que le monstre devait rester dans la ville. Ainsi, la communauté qui le rejetait découvrirait ses qualités.
A la veille de Noël ...

hand01_back.gifpasser votre souris dessus

A la veille de Noël, James se rendit chez le maire pour le convaincre que le monstre était gentil et qu’il ne fallait pas lui faire de mal.

Alors qu’ils discutaient, ils entendirent une explosion terrible suivie de hurlements de terreur. Le maire bondit à la fenêtre et il eut juste le temps d’apercevoir le monstre qui s’enfuyait à toutes jambes couvert de chocolat. Au même moment, le téléphone sonna. James, qui avait compris ce qui venait de se passer, se sentait terriblement triste et ne savait plus de quel côté se mettre. Le maire raccrocha, rouge de colère.

- Tu vois bien que ce monstre est dangereux ! Je ne peux plus supporter cela ! J’envoie l’armée sur le champ ! Tu dois comprendre James que je n’ai plus le choix.

Le petit garçon resta sans voix. Comment pouvait-il encore défendre ce monstre après ce qu’il venait de faire !

Le maire téléphona au Général des Armées :

- Je vous donne l’ordre d’abattre le montre tout de suite.

Au même moment, à l’autre bout de la ville, sur la grande place où avait été installé le grand sapin de Noël, une bande de jeunes skateurs s’entraînaient pour le championnat de skate électronique.
L’un d’eux, emporté par la puissance de son skate, ne put éviter le sapin et le heurta violemment. Le grand arbre chancela et s’effondra sur le grand magasin de jouets de la ville dans lequel se trouvaient encore des centaines de personnes dont la famille du maire.

 Personne ne put empêcher ce désastre.
Les pompiers tentèrent de pénétrer dans le magasin mais le sapin obstruait l’entrée.
Devant l’impuissance des secours, James eut l’idée de faire appel au monstre.
En suivant les empreintes laissées par celui-ci, il se dirigea vers la forêt et pénétra dans la caverne du monstre. Il le vit prostré, malheureux,
  pleurant sur son sort.

- N’aie pas peur, je ne veux pas te faire de mal. Un sapin s’est écroulé sur le grand magasin de jouets de notre ville. Peux-tu aider les pompiers à le soulever ?

Le monstre se retourna, observa attentivement le jeune garçon audacieux.
- Pourquoi les aider alors que tout le monde me rejette ?
- Si tu acceptes d’aider les pompiers, les habitants ne te rejetteront plus !

Convaincu, il se rendit sur le lieu du sinistre. Alors que la nuit tombait, le monstre éclaira la grande place avec ses quatre yeux globuleux et jaunes. A l’aide de sa longue queue tranchante, il découpa le sapin.

Les pompiers pénétrèrent dans le magasin. Au milieu des poupées  des peluches et des petites voitures, ils dégagèrent toutes les victimes.

 Le lendemain, le monstre fut décoré.

Il reçut la médaille d’or de la personne la plus courageuse de San Francisco des mains du maire et du général des armées.
La population reconnaissante lui offrit un énorme gâteau au chocolat à son effigie.
Quant au père de James, persuadé par son fils, il lui proposa de venir travailler comme livreur de pâtisseries et de le payer en fondants en chocolat.

Le monstre ne put refuser une telle offre et fondit en larmes
lorsqu’il aperçut inscrit dans le ciel le mot
"MERCI".

Fin

 

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